Cette question est importante et nous espérons que la réponse le sera tout autant. Il ne faut pas voir le Coran comme un simple livre écrit. Il faut le voir comme une âme, et Allah l’a nommé ainsi dans le Coran. [Sourate Ash-Shoûrâ – verset 52]
Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Les âmes sont semblables à des soldats regroupés ; celles qui se reconnaissent mutuellement s’accordent entre elles, tandis que celles qui ne s’identifient pas les unes aux autres sont en désaccord entre elles ». [Sahih Boukhari n°3336]
Pour avoir une relation solide avec le Coran il faut que notre âme s’accorde à celle du Coran. Mais il faut savoir que le Coran est une âme divine, et une âme divine ne peut s’accorder qu’à une âme pure et propre. Il faut alors veiller à délaisser les péchés, aussi minimes qu’ils soient, pour ainsi se purifier et pour que le Coran puisse trouver une place qui lui convient dans notre cœur.
Ensuite, il faut considérer ce Coran comme un élément vivant, une âme. Si je le consulte à chaque reprise, s’il est mon premier secours, si c’est en lui que je trouve repos et apaisement, alors il finira lui aussi par s’attacher à moi et par être là pour moi quand je serai dans le besoin. Il faut donner au Coran la place qu’il mérite, une place importante dans notre vie, et c’est ainsi que nous pourrons espérer avoir une relation solide avec la parole de notre Seigneur.
Le mot clé est la « régularité ». Il faut essayer de rester sur un programme régulier et continu. Le mieux est de garder les jours en semaine pour la mémorisation et les week-ends pour la révision.
L’astuce facilitant la mémorisation est de mémoriser le matin. Le cerveau est frais après le sommeil et prêt pour travailler.
C’est pourquoi je propose le programme qui suit :
Pour réviser une grande quantité, la meilleure manière est de faire des prières surérogatoires. Par exemple, je dois réviser dix pages :
Nos enfants sont notre futur et nous travaillons pour ce futur. Alors oui l’institut sera ouvert aux enfants incha’Allah.
Actuellement même, nous avons des enfants qui suivent nos cours. Les cours demandent une certaine autonomie que les enfants n’ont pas encore à leur âge. Ils ont donc besoin d’être suivis par leurs parents pour l’instant.
Il est bien sûr prévu de continuer cette série incha’Allah. Nous demandons à Allah جل جلاله de nous accorder la barakah dans notre temps et nos moyens.
Il n’est pas nécessaire de constamment faire la prosternation de récitation. Cette prosternation est un acte recommandé et non obligatoire, que ce soit au sein d’une prière ou en plein lecture simple.
Ibn Mâjah rapporte que Zayd Ibn Thâbit a dit : « j’ai lu sur le prophète sourate An-Najm et personne de nous ne s’est prosterné ».
Le consensus des savants est d’avis que le statut de la prosternation est le même que celui des prières surérogatoires. Il est nécessaire d’avoir ses ablutions, couvrir sa ‘awra et se diriger vers la qibla.
Tout d’abord, il ne faut rien délaisser. Avec un peu d’organisation il est possible de concilier tout ce qui est lié au Coran. Pour le programme de mémorisation/révision, je vous invite à consulter la réponse à la question à ce sujet.
Pour le Tafsir, la méditation, sciences du Coran, etc… il faut avoir un enseignant pour suivre des cours et être accompagné. Avoir des rendez-vous hebdomadaires ou quotidiens du moment que cela reste régulier. En aucun cas le musulman doit être autodidacte de ces sciences.
La mémorisation et la révision sont de votre ressort, alors il ne faut surtout pas envisager de les délaisser. Quant à l’étude des autres sciences liées au Coran, il vous faut un enseignant, alors faites le nécessaire pour en trouver et Allah جل جلاله vous facilitera.
Lorsque nous encourageons les parents à aider leurs enfants à mémoriser le Coran, nous avons ces remarques : « il ne comprend rien ça ne sert à rien », « il mémorisera lorsqu’il comprendra l’arabe » ou encore « pas besoin de le mémoriser, le plus important est de le pratiquer ». Ce ne sont que des insufflations de Cheytan. Alors certes il est préférable de le comprendre, mais même la personne la plus savante ignore certaines choses dans la compréhension du Coran. Alors quand est-ce que tu penseras comprendre le Coran ? Jamais.
Certes le plus important est de mettre en pratique le Coran, mais ce Coran est préservé justement par sa mémorisation. Celui qui le mémorise et le pratique aura une meilleure récompense que celui qui le pratique seulement. Ne sommes-nous pas dans une course vers l’excellence ?
Pour finir, la compréhension du Coran n’est pas nécessaire pour apprendre le Coran. Du moment où l’Homme sait lire, il n’a plus aucune excuse. La mémorisation du Coran lui est accessible. Nos enseignants nous disent : « apprenez et vous comprendrez plus tard ». Combien sont dans le regret de ne pas avoir mémorisé même s’ils ne comprennent toujours pas les sens ? Alors mémorisez, et vous comprendrez plus tard incha’Allah.
Il faut savoir que la révision du Qur’an ne donne pas un résultat immédiat. Et beaucoup d’entre nous l’oublient. Les résultats de la révision sont le fruit d’un travail régulier sur un long terme. Que ce soit une grande quantité ou une petite, chaque passage mémorisé doit rentrer dans notre programme de révision.
Il est nécessaire de différencier ce qui a été mémorisé récemment (qui est souvent fragile étant nouveau) de ce qui est mémorisé depuis un bon bout de temps.
– En ce qui concerne ce qui a été mémorisé récemment : il doit être révisé quotidiennement jusqu’à devenir aussi solide que la mémorisation qui date. La quantité vous pouvez la définir vous même ou avec votre enseignant ou enseignante.
Sur la manière de réviser ces extraits : je vous conseille de réviser petite partie par petite partie. Par exemple si vous devez réviser 10 pages alors faites page par page. Lisez premièrement la page sur le Mushaf, puis répétez là sans Mushaf. Lorsque vous aurez terminé les 10 pages, essayez de lire les 10 pages d’un coup sans regarder sur le Mushaf tout en vous aidant si jamais un oubli arrive.
– En ce qui concerne ce qui a été mémorisé il y’a longtemps : il doit être révisé régulièrement. Pour le réviser régulièrement il faut avoir un programme. Par exemple si vous avez 20 hizb (soit 10 juzz’), chaque jour révisez 2 Hizb (soit 1 juzz’). Avec cette régularité, tous les 10 jours vous réviserez l’un de ces juzz’.
Sur la manière de réviser ces extraits : il est préférable de réviser sans Mushaf mais de l’avoir à côté au cas où un oubli arrive pour pouvoir s’aider. Il ne faut pas lire entièrement dans le Mushaf sinon le cerveau ne travaille pas…
La révision doit être un travail motivé par notre propre personne. Mais il est bien aussi d’être écouté par d’autres personnes pour être corrigé et pour être sûr de ne pas regarder sur le Mushaf.
La mémorisation du Qur’an demande une réelle motivation qui rend cet objectif prioritaire sur toute autre activité. Je ne dis pas qu’il ne faut rien faire d’autre avant de mémoriser le Qur’an. Mais la mémorisation doit occuper la majeure partie du temps d’une journée.
Et parfois lorsque l’humain est pris de paresse et de faiblesse face à la lourde tâche de mémoriser le Qur’an, ce qui lui fait le plus de bien est d’avoir un enseignant (ou une enseignante) toujours là à le motiver et attendre de lui qu’il avance dans sa mémorisation.
Se sentir attendu et suivi aide beaucoup pour perdurer dans ce noble projet. Mais parfois l’évolution ne se remarque pas et rajoute de la paresse. C’est pourquoi il est bien d’avoir un concurrent qui suit le même programme. Une vraie concurrence vers le bien et non une jalousie envieuse. Une concurrence qui nourrit quotidiennement cette flamme de motivation à vouloir dépasser son concurrent.
C’est pour ça que le Qur’an ne se mémorise pas seul, mais avec un enseignant et parmi d’autres étudiants.
Qu’Allah facilite la mémorisation du Qur’an à toute personne qui désire sincèrement le mémoriser pour l’appliquer et le transmettre.
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